Blog in TTM : Restez vigilants face à la cybercriminalité
À la fin de chaque année, le secteur du transport et de la logistique est de plus en plus attentif à l'augmentation constante de la cybercriminalité. Au cours des six derniers mois, la cybercriminalité a de nouveau augmenté, cette fois de 8,6 % par rapport à l'année dernière. De mai à octobre de cette année, 7 396 signalements de cybercriminalité ont été enregistrés auprès de la police. En 2021, 6 809 signalements ont été enregistrés au cours de la même période. Même en 2020 et 2019, le nombre d'incidents cybercriminels a considérablement augmenté. En 2021, par exemple, le nombre de signalements aux Pays-Bas a presque triplé par rapport à 2019. Selon la police, on observe un véritable passage du vol physique au vol électronique. Il va sans dire que cette tendance permanente touche également les entreprises de transport et les prestataires de services logistiques.
Selon TLN, plus de 40 % des entreprises ont été victimes d'une cyberattaque. Notre bureau constate également une augmentation du nombre de cas liés à la cybercriminalité. Il est frappant de constater que les expéditeurs, les transitaires et les transporteurs sont encore souvent insuffisamment conscients des risques. L'assureur ou l'intermédiaire d'assurance joue également un rôle important à cet égard. Bien souvent, la cybercriminalité n'est pas (suffisamment) couverte par l'assurance du transport de marchandises ou la responsabilité du transporteur. Or, l'expéditeur ou le transporteur est souvent responsable des dommages causés par la cybercriminalité. En résumé, il est important de continuer à sensibiliser à ces risques. Je le ferai à l'aide d'un exemple pratique récurrent, celui de l'usurpation d'identité.
L'usurpation d'identité en ligne est une forme courante de cybercriminalité. Cette fraude se produit généralement sur les bourses de fret en ligne ou directement par courrier électronique. Sur une bourse de fret, les criminels créent un compte qu'ils utilisent pour se faire passer pour un transporteur existant. Il est également courant que les criminels piratent les coordonnées électroniques d'un transporteur et s'adressent directement à l'expéditeur en se faisant passer pour le transporteur. L'expéditeur a alors l'impression de recevoir un courriel du transporteur (piraté). Au lieu de confier un ordre de transport au transporteur de bonne foi, l'expéditeur le transmet directement aux criminels. Ces derniers récupèrent ensuite la cargaison à l'adresse de chargement. L'expéditeur et les intérêts de la cargaison n'en ont vent que lorsque le destinataire se plaint de n'avoir jamais reçu la cargaison. Dans la plupart des cas, les criminels sont déjà partis. Lorsque des recherches sont effectuées auprès du transporteur sous lequel les criminels se sont présentés, il s'avère que ce transporteur n'a jamais accepté l'ordre de transport.
Un ordre de transport est établi en un rien de temps. Toutefois, l'expéditeur doit toujours s'assurer qu'il a affaire à la bonne personne. Il en va de même pour le transporteur principal qui sous-traite un transport à un transporteur secondaire. Par exemple, une lettre supplémentaire dans une fausse adresse électronique avec laquelle les criminels communiquent ne se remarque pas facilement. Il est recommandé de former le personnel à (continuer à) reconnaître les irrégularités. Tout commence par une bonne perception du risque qui correspond à la menace réelle. La menace est réelle et les statistiques parlent d'elles-mêmes à cet égard. Il peut être essentiel d'assurer ces risques autant que possible, en particulier pour les entreprises qui transportent (ou ont transporté) des cargaisons de grande valeur. Pour les expéditeurs, la cybercriminalité n'est (généralement) pas couverte par l'assurance standard du transport de marchandises si les marchandises sont volées avant le transport. C'est souvent le cas si l'expéditeur confie directement la cargaison au transporteur malhonnête. Le chargeur est également responsable s'il fait appel à un transporteur peu fiable. Cette responsabilité est limitée par les conditions générales de la FENEX, mais ces conditions doivent être déclarées applicables correctement. En outre, le transitaire court le risque d'être considéré comme un transporteur de papier s'il n'a pas été suffisamment clair en tant que transitaire. En règle générale, le transitaire a une responsabilité illimitée si la cargaison est volée par un sous-transporteur malhonnête. En revanche, les polices d'assurance responsabilité civile de la plupart des transporteurs offrent une couverture limitée à 125 000 euros, assortie d'une franchise élevée, pouvant aller jusqu'à 30 %. Si des marchandises de grande valeur sont volées, le transporteur peut alors encore payer la majeure partie des dommages. Avec toutes les conséquences financières que cela implique.
Toutefois, il est possible de négocier une police adéquate en consultant correctement l'assureur ou l'intermédiaire d'assurance. Je vois certainement aussi un rôle actif pour l'intermédiaire d'assurance qui est responsable de la mise à jour de la police d'assurance de son client. De son côté, l'assureur peut imposer à l'assuré des exigences en matière de sélection des transporteurs et de formation du personnel à la prévention de la cybercriminalité. Car ce n'est qu'en prenant des mesures très prudentes que l'on pourra enrayer l'augmentation de la cybercriminalité.